Le Rafiau qui n'est plus en usage de nos jours, il possède une coupe bien particulière avec son étrave* et son étambot rentrants, il n'a ni fargue*, ni pont. Son usage au XIXe siècle est réservé aux bateliers de la rade de Toulon qui font la navette entre les quais et les bâtiments de la Marine Nationale. Il est mu à la rame et quand le Rafiau fait son plein de matelots ce sont eux qui participent au transport en ramant tandis que le batelier tient la barre !
Le terme "Rafiot" vient des marins de la Royale qui l'utiliseront ailleurs de manière péjorative pour désigner les mauvais bateaux.
A l'époque on trouve des Rafiaux de part et d'autre de l'aire Toulonnaise, des salins d'Hyères jusqu'à Bandol, La Ciotat.
Le rafiau n’est pas destiné à la pêche, sa coque est toujours peinte en blanc ou avec une teinte claire.
Le Rafiau arborait un éperon peu pratique qui disparaîtra vite pour ne conserver qu’une étrave verticale et dont la forme va lentement évoluer vers celle du Pointu et la Barquette Marseillaise. (photo ancienne : Collection particulière de André Gauthier)